Selon Stephen Hawking, scientifique britannique de renom, l'ing�nierie g�n�tique devrait permettre d'�viter que l'intelligence humaine ne soit d�pass�e par l'artificielle. La c�l�bre loi de Moore stipule que les performances des ordinateurs doublent tous les 18 mois. Hawking affirme que des modifications cibl�es du mat�riel g�n�tique pourraient rendre l'ADN plus complexe et litt�ralement " am�liorer " l'Homme. C'est, selon lui, la voie � suivre si nous voulons que les syst�mes biologiques demeurent sup�rieurs aux syst�mes �lectroniques. D'autres chercheurs s'inqui�tent �galement de l'avenir de l'humanit�. Dans un r�cent article publi� par le magazine en ligne Wired, intitul� " Pourquoi le Futur peut se passer de nous ", Bill Joy de Sun Microsystems, cr�e d�bat autour du fait que la robotique, l'ing�nierie g�n�tique et la nanotechnologie pourraient supplanter et dominer l'humanit�. Le danger de voir les ordinateurs d�velopper leur propre intelligence et dominer le monde est-il r�el ? Souhaitons nous vraiment cr�er des machines dot�es d'une intelligence sup�rieure � celle de leurs cr�ateurs ?
Un article ant�rieur donne un bref aper�u des diff�rents projets de cr�ation de machines intelligentes, capables de communiquer en langage naturel et d'acqu�rir de nouvelles connaissances. En pratique, les chercheurs peinent toujours � inventer des machines intelligentes capables d'apprendre par elles-m�mes. Artificial Intelligence NV (AI), soci�t� internationale install�e � Boston et Tel Aviv annonce d�tenir une d�couverte capitale : un ordinateur capable d'apprendre � parler comme un enfant. Contrairement � l'approche traditionnelle qui consiste � employer des r�gles et une base de donn�es de vocabulaire, pour s'assimiler � une conversation humaine, les chercheurs chez AI s'inspirent du concept de machine-enfant de Turing. Appliqu� au mat�riel informatique, ce type d'approche " d�veloppementale " devient particuli�rement int�ressant : un robot autonome ne peut pas retenir tous les d�tails de l'environnement dans lequel il va �voluer. Faisant suite � cette id�e, le professeur Juyang Weng de l'Universit� du Michigan a r�cemment pr�sent� de nouveaux types de robots : des machines pouvant d�velopper leurs " capacit�s mentales " automatiquement en interagissant avec leur environnement en temps r�el.
Le professeur Weng et son �quipe ont d�j� cr�� un prototype de robot d�veloppemental. SAIL (Self-organizing Autonomous Incremental Learner) est un robot de taille humaine qui se prom�ne dans les couloirs du Michigan State's Engineering Building et qui r�agit au toucher, � la voix et � la vision. Chacun de ses deux yeux est contr�l� par une t�te " pan-tilt " Son corps est compos� de quatre capteurs de pression lui permettant de ressentir les actions de pression et de force. Il a 28 capteurs sensoriels sur les bras, cou, t�te et pare-chocs pour permettre aux humains de lui apprendre comment agir au contact direct. Pour permettre � SAIL de se d�placer � l'ext�rieur et � l'int�rieur, sa base s'inspire de celle des fauteuils roulants. L'ordinateur central est dot� d'une station de travail PC de pointe, biprocesseur, double bus, disposant de 512MB de RAM et d'un syst�me de RAID interne de 27 GB, permettant un traitement des informations sensorielles, un rappel et une mise � jour de la m�moire ainsi qu'un contr�le de l'effecteur, tout ceci en temps r�el.
|