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Parole d'experts > Les agents intelligents robots logiciels

Les agents intelligents : robots logiciels (1)
Par Jo�l de Rosnay
Directeur de la Prospective et de l'Evaluation
Cit� des Sciences et de l'Industrie

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Les interfaces biotiques impliquent des relations invasives � divers degr�s avec les machines �lectroniques. Certes, des biocapteurs ubiquitaires et l�gers, pas plus encombrants qu'une montre-bracelet ou des lunettes, seront utilis�s pour les applications les plus courantes. Mais le probl�me pos� par la n�cessit� d'un �quipement sp�cifique suppl�mentaire demeure. D'o� l'importance que vont prendre les nouvelles formes "humanis�es" d'interfaces avec les ordinateurs et les r�seaux. C'est l'av�nement des "agents intelligents", programmes experts autonomes, conviviaux et personnalis�s, sortes de robots- logiciels d�mat�rialis�s.

Les cyberespaces � venir promettent une information pl�thorique : trafic sur les autoroutes �lectroniques, multiplicit� des banques de donn�es et des r�seaux interactifs, 1000 cha�nes interactives de t�l�vision multim�dia, biblioth�ques virtuelles; catalogues audiovisuels, guides, syst�mes �lectroniques de r�servation d'h�tels, de voitures... Le tout au meilleur prix. Se rep�rer, naviguer, "surfer" dans ces r�seaux, acc�der � ces services, utiliser d'innombrables mots de passe, cl�s informatiques et codes divers, va constituer une mission impossible pour notre cerveau. Il lui faut un assistant intellectuel z�l� et fid�le. En d'autres termes, un "agent intelligent" capable de se rep�rer dans les m�andres des interconnexions, de trier et s�lectionner les informations pertinentes, de proposer des strat�gies d'acc�s aux connaissances, de classer et de retrouver la masse de donn�es g�n�r�es par les ordinateurs au cours de leurs conversations num�riques, de n�gocier avec d'autres "agents" pour d�fendre les int�r�ts de son patron.

A quoi ressembleront donc ces "agents" ? Cette curieuse expression d�signe des programmes experts jouant un r�le d'assistance �lectronique permanente � l'ensemble des fonctions propos�es par les ordinateurs et les r�seaux. Paradoxe de l'informatique : plus les ordinateurs se perfectionnent et plus ils n�cessitent une participation accrue de la part de leurs utilisateurs. Aujourd'hui les menus d�roulants, ic�nes et zones de dialogue, font partie du paysage familier de tout �cran d'ordinateur. Mais les logiciels attendent de mani�re passive que l'utilisateur d�cide ce qu'il veut demander � sa machine. Les agents, eux, tentent d'anticiper les actions les plus probables de l'utilisateur. Apr�s une p�riode de r�dage et d'exp�rience partag�e avec leur patron, ils apprennent � ex�cuter automatiquement des t�ches de routine : � la r�ception de messages sur une bo�te aux lettres �lectroniques, un agent peut d�cider de les classer par ordre de priorit� ou de les transmettre � d'autres collaborateurs. Il peut aller directement chercher des informations dans un tableur et les faxer � un correspondant. Des agents peuvent n�gocier entre eux sur le r�seau les meilleurs cr�neaux pour �tablir des rendez-vous entre cadres tr�s occup�s. Ils peuvent acc�der aux services boursiers et suivre les placements d'un porte-feuille ; collecter des informations s�lectives selon le profil d'int�r�t de l'utilisateur, ou l'assister dans le choix de produits en fonction du meilleur prix en parcourant des centaines de catalogues de produits. Des agents pourront �galement s�lectionner des programmes de films ou de t�l�vision, lire les journaux et signaler � leur patron un article int�ressant.

Ils deviendront vite indispensables pour joindre des correspondants au moment o� on en a le plus besoin. Les �tudes montrent qu'en cas d'urgence un appel sur quatre aboutit r�ellement, les autres se dispersant dans la nature et faisant perdre du temps. Des grandes entreprises du t�l�phone et de l'informatique comme ATT, Motorola ou IBM, d�veloppent des syst�mes de messagerie intelligents. Ils permettent de relier diff�rents moyens de communication pour rep�rer et retrouver quelqu'un o� qu'il se trouve. Pour joindre la personne, il suffit de taper un message sur un micro-ordinateur. L'agent prend alors en charge la suite des op�rations en tentant toutes les possibilit�s de connexion : t�l�phone, fax, messagerie �lectronique, portable ou bip.

Les premiers agents ont �t� con�us par General Magic (une petite entreprise de haute technologie financ�e par Apple, Matsushita, Philips et Sony). Elle a d�velopp� "Magic cap", une interface graphique pour contr�ler des �quipes d'agents travaillant dans des r�seaux. Des constructeurs d'ordinateurs comme Apple ont personnalis� des ic�nes interactives sur leurs ordinateurs multim�dia. On peut ainsi param�trer l'interface en choisissant le timbre de voix ou l'apparence physique de son agent : personnage masculin ou f�minin, organisme de synth�se con�u par l'utilisateur, robot Cette ic�ne appara�t sur l'�cran, parle, et ses l�vres remuent de mani�re synchrone. Le programme de l'agent comprend la parole humaine et r�agit comme si l'on avait cliqu� une fonction sur un menu.

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