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Parole d'experts > Les nouveaux sens de l'homme symbiotique > Page 2

Les nouveaux sens de l'homme symbiotique (2)
Par Jo�l de Rosnay
Directeur de la Prospective et de l'Evaluation
Cit� des Sciences et de l'Industrie

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La relation symbiotique avec les ordinateurs ne s'�tablit pas en sens unique: de notre cerveau vers la machine. Nous recevons aussi des informations en provenance des ordinateurs. Aujourd'hui, elles se traduisent par des chiffres, du texte, des graphiques, des images fixes, des s�quences anim�es apparaissant sur les �crans; ou par des sons �mis par des haut-parleurs. Mais avec les ordinateurs portables, les assistants personnels transport�s sur soi comme un agenda, les t�l�phones de plus en plus miniaturis�s, les visiophones ou les "pagers" (bip, alphapage), la n�cessit� se fera sentir d'une transmission d'informations vers le cerveau, � la fois plus personnalis�e, plus discr�te et plus intime.

Nous sommes � l'aube d'une r�volution dans les modes de communication des machines �lectroniques vers l'homme. Ce que l'on appelle la "r�volution de la communication" est en fait la pr�histoire d'une phase qui va se d�rouler pendant la premi�re d�cennie du XXIe si�cle. �En mati�re de communication, nous n'avons encore rien vu ! Des oreilles, des yeux, des nez bio�lectroniques, qui peuvent entendre, transmettre, voir, sentir et surtout s'interfacer avec l'homme, sont d�j� propos�s par des entreprises de haute technologie. La r�ception des informations venant des ordinateurs et des machines � communiquer prend une nouvelle voie. Quelques exemples :

Une petite entreprise californienne a d�velopp� un combin� �couteur-microphone que l'on place dans l'oreille. L'innovation tient � la relation astucieuse entre l'�couteur, le micro et la base d'�mission des informations. Pas de fil : tout est transmis � distance par ondes hertziennes. On peut converser avec son ordinateur en pr�servant sa libert� de mouvement ou garder son t�l�phone portatif dans sa poche tout en discutant � voix tr�s basse avec son interlocuteur. Le micro plac� juste � l'ext�rieur de l'oreille r�duit �lectroniquement les bruits ambiants en tenant compte de la distance constante entre l'oreille et la bouche. De plus, gr�ce � un proc�d� original, le micro capte les sons transmis par les os du cr�ne. Ceci amplifie consid�rablement la qualit� d'�mission de la voix de la personne qui parle, m�me si elle ne fait que murmurer ses phrases. D'autres entreprises d�veloppent des implants plac�s plus profond�ment dans l'oreille et analogues � certaines proth�ses pour mal entendants. Votre ordinateur � synth�se vocale vous parlera directement dans l'oreille.

Des nez artificiels ont �t� mis au point par plusieurs laboratoires dans le monde. L'un d'entre eux, d�velopp� � l'Universit� de Manchester, utilise d�j� l'�lectronique mol�culaire. Un capteur joue le r�le de la muqueuse olfactive. Il est constitu� de polym�res conducteurs sur lesquels sont fix�s des groupements chimiques reconnaissant les mol�cules responsables des odeurs. Chaque fois qu'une mol�cule transport�e par le flux d'air se fixe sur un r�cepteur, une modification de la conduction �lectrique du polym�re se produit. Il en r�sulte une empreinte ou profil olfactif caract�ristique du produit test�. Un r�seau de neurones compare alors cette information aux diff�rentes familles d'odeurs m�moris�es. L'�cran de l'ordinateur affiche la courbe sp�cifique de l'odeur et annonce le nom du produit reconnu.

Des r�tines de synth�se qui distinguent des formes pr�figurent les yeux des nouvelles g�n�rations de robots. Jusqu'� pr�sent, les r�tines artificielles utilis�es dans les syst�mes de vision de robots ou les missiles intelligents �taient fond�es sur l'utilisation de silicium. Une �quipe japonaise des laboratoires Fuji a utilis� de la bact�rio-rhodopsine, prot�ine jouant un r�le de photor�cepteur chez certaines bact�ries photosynth�tiques vivant dans l'eau sal�e, et notamment dans l'eau de la Mer Morte. Une des caract�ristiques importantes de cette r�tine artificielle est sa capacit� � r�agir en quelques microsecondes � des changements d'intensit� lumineuse.

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